En tant qu’organisme de formation, obtenir sa certification peut être un processus long et exigeant. Bien qu’elle ne soit pas obligatoire, elle conditionne l’accès aux financements mutualisés et publics tels que ceux du CPF, des OPCO ou de France Travail.
Instituée depuis 2018 dans le cadre de la loi « Avenir Professionnel », cette certification atteste de la qualité des actions de formation proposées par les organismes auprès des apprenants et des financeurs.
Si en 2023, 53 % des organismes étaient certifiés ou en cours d’obtenir leur certification, 42 % disaient toutefois ne pas ou ne plus être certifiés, tandis que 5 ne connaissaient pas Qualiopi.
Les raisons invoquées pour ne pas s’engager dans la démarche sont variées : d’un côté, 48 % se disent déjà sous-traitants d’un organisme certifié, et 20 % estiment que la qualité de leurs formations est déjà suffisamment reconnue. De l’autre, les organismes déplorent une démarche administrative trop lourde (48 %), le manque de ressources humaines (45 %), ou le coût trop élevé du processus de certification (38 %).
Parmi les organismes non-certifiés, les situations sont diverses : 85 % d’entre eux n’ont jamais souhaité l’obtenir, et 12 % ont abandonné en cours de parcours. Plus rarement, ils ont perdu cette certification (environ 3 %).
Généralement, 3 cas de figure peuvent entraîner la perte de la certification Qualiopi :
C’est le cas de figure le plus fréquent. Il se manifeste par des non-conformités, soit un écart ou un manquement à un ou plusieurs indicateurs du RNQ (Référentiel National de Qualité). Ces non-conformités peuvent être :
Une fois les non-conformités relevées lors des audits, les organismes de formation disposent d’entre 1 et 6 mois pour corriger les non-conformités et fournir :
L’auditeur décide ensuite de lever ou non la mention de non-conformité. Une contestation formelle est possible dans un délai de 15 jours, avec justification et preuves à l’appui.
4 situations juridiques ou administratives peuvent entraîner le retrait de la certification :
Ces causes peuvent généralement être corrigées, mais nécessitent une mise en conformité rapide.
En cas de retrait de la certification, l’organisme doit :
Le principal impact est financier : sans Qualiopi, les formations ne peuvent plus être financées par les dispositifs publics, ce qui peut fragiliser l’équilibre économique de certains organismes.
La perte de certification peut également affaiblir la crédibilité et la légitimité de l’organisme auprès des apprenants et partenaires.
Il arrive parfois que le retrait de la certification soit définitif. Mais dans la plupart des cas, la re-certification est possible, à condition de corriger les non-conformités et de repasser l’audit initial complet.
Il y a différentes manières d’améliorer ses performances lors du nouvel audit initial :
Depuis 2018, Qualiopi s’impose comme un non-négociable pour accéder aux financements publics. Même si former sans Qualiopi reste légalement possible, cela implique de renoncer à ces financements et d’adapter sa stratégie économique et de communication. La certification demeure donc un atout majeur pour la pérennité et la crédibilité des organismes de formation en France.
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