Tous les ans, Google affine la qualité de son moteur de recherche par le biais de mises à jour qui vont affecter la façon dont son algorithme fonctionne, et donc la position des sites Web dans les résultats de recherche (ou SERP). Les motivations et les conséquences de ces mises à jour peuvent paraître obscures à première vue, mais elles sont suivies de près par les webmasters et autres experts SEO du monde entier, qui en tirent plusieurs enseignements, longuement discutés et disséqués en ligne.
Ces derniers nous permettent d’en ressortir des recommandations et astuces simples, à utiliser par tous, pour booster le référencement de son site. 2019 en a été un bel exemple, année qui a vu Google effectuer de nombreuses mises à jour, sur lesquelles nous vous proposons de revenir plus en détail.
La première d’entre elles a été lancée en mars et a consisté en une « core update ». C’est de cette façon que Google désigne les mises à jour majeures effectuées sur son algorithme ; cette dernière a été surnommée « Florida 2 » par la communauté d’utilisateurs impactés. Même s’il est, comme souvent avec les updates de Google, très difficile de savoir exactement ce qui a été modifié, il semblerait que celle-ci se soit inscrite dans la continuité de la mise à jour d’août 2018 et se soit concentrée sur les mêmes facteurs ; ainsi, des sites qui avaient souffert dans leur référencement après août 2018 ont bénéficié d’une légère hausse, et inversement. Ceci afin de rétablir plus ou moins l’équilibre.
L’objectif principal de Google à travers ces mises à jour est avant tout de favoriser les sites qui optent pour des méthodes de référencement « honnêtes », en écartant ceux qui passent par la suroptimisation de leur site pour espérer de meilleurs résultats.
Ces derniers vont en effet miser sur l’abus de méthodes SEO censées être efficaces, comme la publication de contenu, l’utilisation de mots-clés et la redirection de liens externes vers leur site.
Mais en produisant trop de contenu de qualité médiocre, criblé de mots-clés répétitifs et qui sont repris par des sites ayant peu d’autorité, ces plateformes sont désormais dans le viseur de Google, qui cherche à encourager des approches plus naturelles.
Mais quelles sont donc les méthodes à privilégier pour s’attirer les faveurs de Google et bénéficier d’une hausse de son référencement ? Si certaines d’entre elles sont plus techniques, on peut aussi optimiser intelligemment sa plateforme sans être un spécialiste du SEO.
Comme beaucoup d’autres sites en ligne de nos jours, vous optez sûrement pour un référencement dit naturel, c‘est-à-dire que vous ne passez pas par l’achat de mots-clés et que le trafic de votre site est organique, donc non-payant.
Cela nécessite de passer entre autres par une stratégie de contenu : si vous ne faites pas d’enchères sur les mots-clés qui correspondent le plus à votre activité pour apparaître en haut des résultats de recherche, alors vous devez prouver de façon naturelle à Google que votre site mérite d’être consulté plus que celui de vos concurrents.
Cela passe premièrement par l’identification de mots-clés pertinents afin d’attirer la cible recherchée. Même s’il est tentant de couvrir le maximum de mots-clés simples et de les répéter à foison, ces derniers risquent de se perdre dans la masse et, pire, d’être pénalisés par Google si le moteur de recherche en repère trop et assimile cela à de la suroptimisation.
Depuis peu, les spécialistes semblent plutôt conseiller les mots-clés de « longue traîne », qui correspondent à des requêtes un peu plus longues (trois à cinq mots minimum), très précises, moins concurrentielles, et peut-être moins recherchées par les internautes mais qui affichent un taux de conversion plus élevé en raison de leur spécificité.
Prenons par exemple un organisme spécialisé en logiciels de traitement d’image, un mot-clé comme « formation Photoshop à domicile Paris » lui permettra déjà de se démarquer plus qu’un simple « formation Photoshop », très concurrentiel et peu précis. L’autre étape importante est de placer ces mots-clés au bon endroit (titre de la page et intitulés des paragraphes, méta-description, alt-text des images de votre site…) sans en abuser.
Trois bons mots-clés bien placés sur une page sont suffisants, il n’est pas nécessaire de le répéter des dizaines de fois.
Identifier et utiliser à bon escient des mots-clés est une bonne chose, mais encore faut-il avoir du contenu sur son site dans lequel placer ces derniers. En effet, Google cherche à mettre en avant les sites d’autorité, c’est-à-dire ceux qui semblent être experts en leur domaine et qui publient du contenu utile pour les internautes.
C’est pourquoi de nombreux sites créent une section blog et publient le maximum d’articles, attention cependant à ne pas privilégier la quantité au détriment de la qualité ! Tout comme pour les mots-clés, l’algorithme du moteur de recherche va valoriser avant tout les efforts d’optimisation légitimes, c’est-à-dire les contenus lisibles, informatifs et agréables à lire.
Plutôt que de s’intéresser au nombre de mots-clés ou à la longueur du texte, Google va s’intéresser à trois critères-clés, que les experts résument par l’acronyme E-A-T :
Il est donc vital d’adopter une stratégie de création de contenu, comme des articles, des infographies ou des quiz - ne jamais sous-estimer l’aspect ludique et surtout visuel des contenus, particulièrement appréciés du public. Il ne faut toutefois pas perdre de vue la cible que l’on veut atteindre, et chercher à aider avant tout les utilisateurs plutôt que de les noyer d’informations.
Troquez les répétitions lassantes pour des statistiques et des chiffres-clés parlants : sans surprise, les infographies et les vidéos ont de plus en plus de succès en ligne.
Une fois votre contenu créé, il ne faut pas négliger la dernière étape, elle aussi importante, celle du partage de votre contenu. Afficher ce dernier sur votre site, dans votre section blog ou sur les éventuels sites de référencement est un premier pas dans la bonne direction, mais vos articles constituent également un formidable moyen d’élargir votre cible.
C’est là qu’intervient le link building, ou netlinking : cet anglicisme n’a rien de barbare et pourrait être simplement traduit par « tissage de liens ». Ce procédé consiste à se rapprocher de sites Web qui pourraient publier votre contenu ou afficher un lien menant vers un de vos articles ou infographies.
L’intérêt pour eux est de captiver leurs visiteurs avec du contenu pertinent (d’où, encore une fois, l’importance de miser sur la qualité) et, pour vous, d’asseoir encore plus votre autorité pour grimper dans les résultats de recherche.
Google apprécie en effet tout particulièrement les sites vers lesquels d’autres plateformes redirigent leur audience, et vérifie la qualité des liens.
Les différentes mises à jour effectuées par Google sur son algorithme permettent aussi de mettre en lumière des critères d’optimisation de site plus techniques. En avril et mai par exemple, à la suite de bugs provenant des différents serveurs de Google, des problèmes d’indexation de page ont été constatés : certaines anciennes pages ont disparu du SERP, tandis que de nouvelles n’étaient pas correctement référencées.
C’est après une mise à jour similaire que le moteur de recherche a commencé, il y a plusieurs années, à privilégier les pages optimisées pour les mobiles. En effet, de nos jours, c’est sur les smartphones que les internautes effectuent principalement leurs recherches.
En France, une étude de Médiamétrie conduite fin 2018 montrait que 33,7 % des utilisateurs se connectent sur mobile, contre seulement 22 % sur ordinateur et 12,6 % sur tablette.
Google suit donc de près les habitudes des internautes et s’attend à ce que les sites en fassent de même, en s’assurant que leurs pages se chargent facilement sur un portable.
Cela passe par des textes courts et concis (pensez aux utilisateurs qui doivent « scroller » à l’infini pour afficher l’intégralité d’une page !), des liens simples cliquables avec un seul doigt et des images au poids réduit pour éviter les temps de chargement longs et les visuels disproportionnés.
En septembre 2019, Google a lancé une autre « core update », sa troisième de l’année, qui a concerné entre autres les résultats riches et les données structurées. Ces dernières, aussi appelées « schema markup », sont des balises qui constituent un type de langage informatique créé par Google en collaboration avec d’autres moteurs de recherche.
De nombreux développeurs et Webmasters y ont recours car il permet à l’algorithme d’identifier plus clairement ce qui se trouve sur une page Internet, et de faire ressortir certaines informations, comme les avis ou une photo, dans le SERP. C’est ainsi que sont créés les « rich snippets », ou extraits enrichis, ces extras qui viennent compléter le méta-titre et la méta-description d’une page et rendent un résultat de recherche beaucoup plus attrayant.
Imaginez qu’en recherchant une formation en management sur Google, vous tombiez sur une suggestion qui affiche des avis de participants en plus du simple titre et de la description ? Cette technique permet à de nombreux organismes de se démarquer, en particulier sur tout ce qui est référencement local.
Qu’il s’agisse de communication ou de programmation Web, tous les moyens sont bons pour bénéficier d’une hausse dans le SERP suite aux mises à jour de Google ; il est donc important, maintenant que vous disposez de ces pistes d’amélioration, d’en parler au sein de votre équipe et de vous partager les tâches pour optimiser votre site au maximum et atteindre le haut des résultats de recherche !